Les aventures de Gwendoline : la princesse disparue
Sans doute le meilleur des quatre récits, vaguement inspiré du prisonnier de Zenda, imaginés par John Willie. La naïveté est toujours présente. Dans les rebondissements de l’histoire. Dans l'innocence du comportement de Gwen qui accepte toutes les brimades que lui impose U69. Et quoiqu’en pensent les préfaciers des différentes éditions, l’humour est toujours présent mais davantage dans l’amusement de l’auteur vis à vis de ses personnages que dans le caractère guignolesque qu’offrait un Darcy dans la première aventure.
Mais comment ne pas être séduit par les dessins à l’image de ceux ci-dessus qui représentent la princesse disparue dans une position particulièrement délicate. La nudité bien sûr. La précision du dessin bien loin du style bande dessinée de l’époque. En trois dessins Willie nous impose la situation de la princesse disparue. Le bâillon, l’appareillage qui la contraint à conserver cette inconfortable position. Les liens enfin qui immobilisent ses mains et ses bras. La position des mains est remarquable. On imagine la princesse agitant ses mains en pure perte dans l’espoir de se libérer.
Et n’oublions pas les bottes équipées des inévitables talons aiguilles.
L’histoire très prometteuse s’interrompt par l’arrivée inopinée de U69, sa tante et Fifi qui viennent sortir Gwendoline d’une situation délicate. Il est permis de supposer que notre héroïne et ses compagnes d’infortune ont davantage été sauvées par l’éditeur ou la censure (voire les deux) qui ont imposé de boucler une histoire alors en plein élan.