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Hello Gwendoline
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Diana

Liz et Beth

2 mars 2020

La fête foraine : Beth et la lutteuse

Face au stand des lutteuses. Beth, sous le regard inquiet de Diana et Phyllis, résiste difficilement à la tentation de répondre au défi de la bonimenteuse : affronter et ne pas être vaincue par la championne des lutteuses pendant dix minutes.

Beth est confiante. Elle sait qu’elle peut sembler ridicule face à la géante qu’elle doit affronter. Mais elle sait aussi qu’elle est souple et rapide. Et qu’elle sait aussi où frapper un adversaire pour lui faire mal. Même le mettre KO. Plus d’un s’en est rendu compte au village.

Pourtant Diana tente de la dissuader
- Ne fais pas ça.
- Cet argent nous serait utile.
- Si tu gagnes. Mais si tu perds.
- Ton manque de confiance me peine.
- Cette femme est une géante et manifestement très forte.
- J’en ai dissuadé des plus forts.
- Que tu avais eu le temps d’observer. Celle-là tu ne sais même pas comment elle bouge.
- Au pire, on ne joue pas notre argent.
- Non. Tu t’engages seulement à rester exposée, ligotée et bâillonnée pendant vingt-quatre heures.
- Sauf si quelqu’un relève le défi pour me libérer
- Et tu souhaites que Diana, Phyllis, Gwen ou moi le fassions.

Diana marque un temps d’arrêt.
- Qu’est-ce qui te prend ?
- Gwen, elle ne nous a toujours pas rejoint.
- T’inquiète pas, elle doit s’amuser avec tout ce que promet la diseuse de bonne aventure. Et pour répondre à ta question. Je ne souhaite pas que vous preniez le risque de prendre ma place. Mais peut-être pourriezvous convaincre quelqu’un de le faire. En lui disant qu’en plus de l’argent elle aurait quatre amies fidèles.
- Tu es folle.

Phyllis intervient.
- Laisse-la faire. On ne sait jamais. Elle pourrait gagner. Et si ça ne la gêne pas de rester ligotée et bâillonnée pendant vingt-quatre heures, c’est son affaire.
- Tu as raison pendant ce temps, nous allons partir à la recherche de Gwen.
- Ah non, vous restez, j’ai besoin de savoir que mes amies sont là pour me soutenir.
Diana soupire.
- D’accord, tu as gagné, nous allons assister au spectacle. J’espère que nous n’aurons pas à le regretter.

Depuis la roulotte où elle est ligotée et bâillonnée, Gwen a assisté à toute la scène. Elle a tout vu et tout entendu. Désespérée, elle n’essaie même plus de tirer sur ses liens. Ni d’appeler à l’aide. Elle a compris qu’elles sont victimes d’un plan préparé de longue date. Elle n’en comprend pas le mobile. Quel intérêt à déployer tant d’efforts pour capturer quatre orphelines victimes du grand bug.

Le grand bug. Il est responsable de la fin des technologies. Pourtant les écrans qui sont devant elle ressemblent à ceux qu’elle a vu dans les livres sur l’avancée technique du XXIeme siècle. Et ils fonctionnent parfaitement.

Elle se reprend. Faut-il qu’elle soit stupide pour s’interroger sur l’origine de ces stupides écrans qui ne servent qu’à lui montrer que Beth va bientôt tomber dans un piège. Elle doit trouver un moyen de se libérer. Elle tire une nouvelle fois sur ses liens et constate que ses efforts sont ridicules et qu’elle ne peut que continuer à suivre les événements sur les écrans de télévision.

Beth est ravie. Elle se prépare pour la lutte. Elle a accepté de porter une tenue qui se limite à une petite culotte et un soutien-gorge. La même que celle de la lutteuse. Enfin pas les mêmes tailles. Elle s’observe dans le miroir. Elle a toujours été fière de son corps. De sa taille fine, de ses cuisses, de ses seins, de sa peau douce. Elle aime voir ses cheveux roux qui ondulent sur ses épaules. Elle songe un instant à les attacher. Pour éviter d’offrir une prise à son adversaire. Elle sourit. C’est inutile. Diana se trompe quand elle pense qu’elle n’a pas suffisamment observé la lutteuse. Elle a tout enregistré dans sa tête, sa façon de bouger, sa vélocité ou plutôt son absence de vélocité. Elle sait comment elle va s’y prendre pour ne jamais être prise dans l’étau des terrifiantes mains. Elle sait même où frapper pour la mettre KO. Ce genre d’adversaire ne compte que sur sa force et sa résistance à la douleur. C’est ce qui les perd.

Il est temps d’aller sur le ring. Elle arrive la première et passe au milieu d’une allée de spectateurs moqueurs. Elle ne s’en inquiète pas. Elle sait qu’ils l’acclameront quand elle aura triomphé. Elle monte sur le ring. Son adversaire la rejoint. Encouragée par les acclamations des mêmes spectateurs.

L’arbitre fait son discours. Présente les deux adversaires. Le gong retentit. Le combat commence.

Au début tout se passe comme Beth l’a prévu. Sûre de l’avantage que lui donne son poids, la colosse tente de bloquer Beth dans un coin du ring. La jeune femme fait semblant d’être terrorisée. Et profite de l’ouverture laissée par la lutteuse pour lui échapper. La même scène se rejoue plusieurs fois. Intérieurement Beth ne peut s’empêcher de se réjouir de la stupidité de son adversaire qui s’obstine à la même stratégie ridicule. Sans avoir à regarder la pendule elle sait qu’il reste à peine trois minutes pour remporter la victoire.

Diana et Phyllis ont les yeux fixés sur le chronomètre fixé au mur qui égrène le temps qu’il reste. Elles n’osent pas croire que leur amie va triompher.

Toujours durement ligotée et bâillonnée sur sa chaise, Gwen a aussi les yeux fixés sur l’écran. Serait-il possible qu’elle échappe à son cruel destin ? Alexandra est debout à ses côtés. Une main posée sur la tête de la prisonnière. Elle a promis à la captive que si Beth était victorieuse, elle serait libérée. Gwen avait pris cette remarque comme une moquerie de plus. Mais à présent, elle se surprend à espérer. Ses liens lui semblent moins serrés son bâillon moins insupportable. Elle sent la tension de sa ravisseuse. Devine qu’elle craint l’échec.

Jusqu’à ce que la criminelle tourne vers elle ses yeux cruels.
- Toi et tes amies êtes vraiment stupides.

À cet instant, la colosse saisit les cheveux de Beth qui croyait encore une fois profiter de l’ouverture qui lui était offerte. La jeune femme est tirée en arrière puis plaquée au sol, la lutteuse juchée à califourchon sur elle. Il reste plus d’une minute. Largement le temps de la ligoter.

Beth se reproche alors la prétention dont elle a fait preuve.

Le chronomètre s’arrête et l’arbitre prend la parole.
- Chers spectateurs, chères spectatrices, vous serez d’accord avec moi pour admettre que Beth est en fâcheuse posture et que notre lutteuse n’aura aucun mal à la garroter dans le temps qui reste.

Un immense oui répond à l’affirmation de la foraine.

Dans la roulotte où elle est prisonnière, Gwen n’arrive pas à croire que le public soit complice de cette infamie.

Alexandra qui a deviné les sentiments de sa victime s’amuse de son incrédulité.
- Tu as raison ma chérie. Seules quelques personnes soigneusement disséminées sont au courant de ce qui se passe ici. Le reste du public croit que c’est du chiqué. Ou a décidé de croire que c’est du chiqué. Cela leur permet d’accepter le plaisir qu’ils éprouvent à vous voir ligotées et bâillonnées. Tu as déjà eu l’occasion de le constater.

Gwen comprend que la terrifiante femme fait allusion au couple qui n’a eu aucun mal à se laisser convaincre qu’elle était une candidate au numéro de reine de l’évasion. Le désespoir et l’humiliation qu’elle a alors ressentis amènent une bouffée de rage. Elle tire une nouvelle fois sur ses liens et sent les nœuds se resserrer et les cordes s’enfoncer dans sa chair.

Alexandra qui apprécie l’infect spectacle sourit en lui caressant les cheveux.

- Le public va vous adorer. Mais tu ferais mieux de te concentrer sur le combat. Le meilleur est à venir.

Beth immobilisée par la poigne de la lutteuse se débat pour tenter de se libérer. Ce que ne manque pas de souligner l’arbitre qui tient aussi le rôle des d’oratrice ou plutôt de bonimenteuse.
- N’est-elle pas mignonne quand elle gigote ?

Un immense éclat de rire souligne la moquerie.

Beth constate que ses efforts sont vains et cesse de lutter.

Au milieu du public Diana et Phyllis sont les seules à ne pas apprécier le spectacle.
- Il faut faire quelque chose.
- Si tu as une idée, je suis preneuse. Tout le monde s’amuse du spectacle et aucune de nous deux n’est capable d’affronter cette femme.

La bonimenteuse continue son discours.
- Nous allons laisser une chance à cette impudente jeune femme. Le souhaitez-vous ?

Une ovation souligne l’accord de la foule.
- Tu vois, tout n’est pas perdu.
- Tu ne comprends rien. Ce n’est qu’une façon de poursuivre le spectacle et de ridiculiser Beth.

Dans la roulotte, la malheureuse Gwen est arrivée à la même conclusion. Folle de rage, elle tire à nouveau sur ses liens crie dans son bâillon.

Toujours à ses côtés, Alexandra pose sa cravache entre les seins de sa victime qui se calme, terrifiée par la menace implicite.
- Je vois que tu es raisonnable. Reste tranquille et profite du spectacle.

Pendant ce temps, le public enthousiaste écoute quelle chance va être offerte à la malchanceuse lutteuse.
- Nous allons relancer le chronomètre et si notre amie réussit à ne pas être reprise dans l’étreinte de la grande Zara dans les cinq prochaines minutes, elle sera considérée comme victorieuse.

Un silence déçu répond à cette proposition.
- Évidemment, il y a un gage avant que cette petite idiote retente sa chance.

Les spectateurs retiennent leur respiration.
- Ses poignets seront attachés dans son dos.

Une ovation souligne l’odieuse proposition.

Diana se tourne vers Phyllis.
- Tu dois quitter cet endroit
- Le chapiteau ?
- La fête foraine. Et trouver des policiers. Les prévenir que nous sommes victimes d’une tentative d’enlèvement.
- Nous… ?
- Beth s’est fait piéger et on ne sait pas où est Gwen.
- Mais dans ce cas on devrait rester ensemble.
- Si je reste, nos ravisseuses vont moins se méfier. Ça te laisse une chance mais ne perd pas de temps.

Phyllis se dirige vers la sortie.

Dans la roulotte, Gwen a assisté à l’échange entre ses deux amies. Une caméra les filmait en gros plan et elle entendait tout ce qu’elles disaient. De même qu’Alexandra à côté d’elle. Gwen est désespérée à l’idée que ses amies vont tomber dans un piège.
- Tes idiotes d’amies ne se sont même pas rendu compte que leur badge était équipé d’un micro. C’est presque trop facile. Voyons donc où en est celle sur le ring.

Beth a senti une corde qui enserrait ses poignets. La lutteuse a serré les nœuds de toutes ses forces. Puis a relâché son étreinte. Beth s’est relevé péniblement dans l’impossibilité de s’aider de ses mains attachées dans son dos.

A l’instant où elle est debout, le chronomètre redémarre. Elle doit tout faire pour ne pas se retrouver prise entre les bras de la terrifiante Zara dans les cinq prochaines minutes. Cette dernière s’approche lentement, sûre de sa victoire. Mais Beth a décidé de changer de stratégie. Elle ne va pas fuir. Elle va frapper. Ses mains sont inutilisables mais elle peut utiliser ses jambes et ses pieds. Elle attend que son adversaire soit à la bonne distance. Prend appui sur ses jambes et s’élance son pied droit en direction du cou de la lutteuse… Qui saisit la cheville de la jeune femme et la jette lourdement sur le sol. Beth est à nouveau maîtrisée. Face contre terre.

La bonimenteuse reprend la parole.
- Décidément, cette demoiselle est malchanceuse. Mais nous sommes décidés à lui donner toutes les chances qu’elle mérite… Nous allons donc la libérer… de son soutien-gorge.

Une nouvelle acclamation salue l’infâme proposition.

Gwen qui face aux écrans suit le supplice de son amie ferme les yeux. Incapable d’en supporter davantage. C’est la dernière échappatoire qui lui reste, ligotée comme elle est sur sa chaise. Malheureusement sa ravisseuse ne l’entend pas ainsi.
- Je te conseille de ne pas garder tes paupières baissées. J’ai le moyen de t’obliger à garder les yeux grands ouverts.
Gwen, qui ne doute pas de la sincérité de la menace, obéit et doit assister au triste spectacle qui lui est imposé.

La bonimenteuse a tendu un couteau à la lutteuse qui coupe les bretelles du soutien-gorge de Beth. Puis l’oblige à se lever et la maintient solidement par les épaules après avoir rendu le couteau à l’oratrice qui coupe lentement le tissu entre les seins de la jeune femme jusqu’à ce que le sous-vêtement tombe sur le sol. A cet instant, Zara lâche sa victime en la poussant à l’extrémité du ring et le chronomètre redémarre pour cinq nouvelles minutes.

Beth comprend qu’elle n’a aucune chance. Qu’il s’agit juste de faire durer le plaisir pour le public autour du ring qui s’enthousiasme à chaque fois qu’elle perd et qu’elle va recevoir un nouveau gage. Elle refuse pourtant d’abandonner. Il doit y avoir un moyen de vaincre cette femme malgré ses poignets liés dans son dos. Elle se jette au sol et réussit à faucher les jambes de son adversaire qui déséquilibrée un instant vacille. Beth en profite pour se relever et lui donner un violent coup de pied au visage. Le coup porte. La lutteuse est sonnée. La jeune femme regarde le chronomètre. Elle doit encore tenir deux minutes. Elle recule face à son adversaire qui avance lentement vers elle. Encore troublée par les coups reçus.

Au milieu du public. Diana se surprend à espérer que son amie triomphe.

De même que Gwen qui sourirait si elle n’était pas gênée par son bâillon.

Jusqu’à ce que ce qu’elle voit le pied de l’arbitre tendu derrière les chevilles de Beth en train de reculer.

L’avertissement ridicule de Gwen, étouffé dans son bâillon, et évidemment inaudible au delà de la roulotte, amuse beaucoup Alexandra qui lui donne pourtant une tape sur la tête.
- De quel droit essaie-tu de prévenir ton amie ? esclave !

La traîtrise a réussi. Beth se retrouve sur le sol. Surprise, gênée par ses poignets liés. Elle n’arrive pas à se relever avant que son adversaire soit sur elle alors qu’il ne reste que trente secondes à tenir.
- Décidément notre amie est malchanceuse, elle a failli gagner ce round. Quel dommage d’avoir ainsi trébuché. Que lui attachons nous à présent ?

Outrée par l’outrecuidance de la bonimenteuse. Beth réagit.
- Vous êtes des menteuses et des tricheuses.
- On dira que cette petite garce a répondu à la question. Je propose… Le bâillon.

Un énorme hourra salue l’infâme proposition.

Désespérée, Beth supplie ses adversaires.
- Non, je m’excuse, ne me bâillonnez pas.
- Trop tard ma mignonne.

La bonimenteuse arrache alors le slip de Beth et l’enfonce dans sa bouche. Ensuite une mince bande de tissu vient s’insérer dans la commissure de ses lèvres.
- Ce sous-vêtement sera plus utile ici.

La jeune femme sent le nœud serré qui se forme sur sa nuque.

Humiliée, honteuse d’être ainsi exposée à un public moqueur elle se relève péniblement.
- Pour nous avoir insultées, la demoiselle devra tenir quinze minutes sur le prochain round. Il n’y aura pas d’interruption quand elle sera maîtrisée, elle sera ligotée. Si à la fin du round, elle peut encore se tenir debout, elle aura une dernière chance. Sinon, elle aura perdu.

Les acclamations du public sont de plus en plus enthousiastes.

Diana est totalement désespérée. Il est impossible que le public n’ait pas vu la traîtrise de l’oratrice. Mais cela ne l’a pas gêné. Elle envisage de quitter le chapiteau mais elle se sent incapable d’abandonner son amie. Ce que lui confirme le regard de Beth terrifiée à l’idée de devoir échapper pendant quinze minutes à la terrible lutteuse.

Le gong retentit. Le chronomètre se lance. Beth s’efforce d’échapper aux bras puissants de la lutteuse. Mais son abattement est trop fort. Et elle est prise dans l’étreinte de Zara sans tenter de résister. Cette dernière, consciente d’avoir le temps, ligote minutieusement les bras de son adversaire malchanceuse au-dessus et au-dessous des coudes. Elle relie les liens entre eux puis fixe une autre corde qu’elle fait passer sur le torse de sa victime qu’elle aide ensuite à se relever. Geste dont l’oratrice ne manque pas de relever « l’élégance ».

- N’est-ce pas merveilleux la gentillesse dont fait preuve notre lutteuse d’aider ainsi son adversaire mal avisée d’avoir voulu l’affronter.

Face à l’écran de télévision, Gwen ne supporte plus d’assister à la défaite programmée de son amie. Ses yeux supplient sa ravisseuse d’arrêter la diffusion de ce spectacle infâme. Celle-ci reste indifférente aux supplications silencieuses de sa prisonnière.
- Allons ma chérie, tu ne veux pas couper avant la fin. Et puis on ne sait jamais, ton amie peut encore gagner.

L’éclat de rire cruel dément le sens de ces paroles.
Beth regarde le chronomètre, il reste encore dix minutes. Désespérée, elle n’essaie plus de fuir. Ce qui ne plait pas à son adversaire.
- Tu devrais essayer de m’échapper parce que sinon, je vais avoir encore plus de temps pour te ligoter. Et ce sera plus douloureux pour toi.

Dans un sursaut d’énergie. Beth fonce tête première dans le ventre de la lutteuse. Surprise, la terrible femme se plie en deux. Beth décide de profiter de sa chance et lui donne un coup de genou en plein visage. Zara bascule sur le sol. Beth se prépare à lui donner un coup de pied quand l’arbitre la retient.
- On ne frappe pas un adversaire à terre.

Le public confirme cet avis en huant la jeune femme qui ligotée et bâillonnée ne peut pas répondre que les règles ne sont pas les mêmes selon les adversaires. Elle se contente de regarder le chronomètre et constate qu’elle doit tenir encore cinq minutes.

Zara se relève péniblement.
- Tu te débrouilles bien. Le public est content. A présent, c’est mon tour de te donner une leçon.
Beth devine que les coups qu’elle a portés n’ont pas été aussi efficaces qu’ils le semblaient et que la lutteuse a encore de l’énergie. Elle décide de tenter une dernière chance en portant un coup de tête au visage de son adversaire qui est encore à moitié relevée. Mais cette dernière bloque son élan et la jeune femme se retrouve de nouveau à terre. La lutteuse s’assoit derrière elle l’attire contre son torse et ligote le buste de la captive avec des cordes qui passent dessus, dessous et entre ses seins puis par dessus ses épaules et sous aisselles pour être reliées aux liens de ses bras.
La jeune femme constate que le haut de son corps est totalement emprisonné à l’instant où le gong annonce la fin du round.

La bonimenteuse reprend la parole.
- Nous arrivons au dernier round de quinze minutes. Pour laisser une chance à cette inconsciente demoiselle nous conviendrons que si à la fin elle est encore capable de se tenir debout et de marcher, elle aura gagné.

Le public approuve une nouvelle fois. Le gong retentit. Beth se réfugie dans un coin du ring. La lutteuse s’approche lentement. Beth se précipite vers l’autre extrémité. Elle espère que les coups portés ont diminué et ralenti son adversaire.

Espoir déçu.

La lutteuse lui coupe la route et la maîtrise sans difficulté.

Gwen qui continue d’assister à l’atroce spectacle, pousse un cri de rage, heureusement étouffé par son bâillon à l’idée que le combat est achevé.

Elle sent la main d’Alexandra qui lui caresse les cheveux.
- Ne t’inquiète pas ma chérie. Zara ne va pas lui attacher les chevilles tout de suite. Ce sera pour la fin. Elle va d’abord perfectionner ce ligotage. Quand elle aura fini. Ton amie aura de la chance si elle peut bouger son petit doigt. D’ailleurs tu es bien placée pour en juger.

Gwen songe que l’habileté de ces femmes en matière de ligotage est indéniable et, fascinée malgré elle, observe la suite de l’inégal combat.

Sur le ring, l’arbitre a tendu un foulard à la lutteuse que cette dernière applique sur la bouche Beth avant de le nouer sur sa nuque. Achevant ainsi le bâillon. L’arbitre passe la main sur le tissu pour éliminer les faux plis.
- Tu es magnifique ainsi ma chérie.

La lutteuse relâche Beth qui constate qu’il reste encore dix minutes avant la fin du round. Elle essaie de se précipiter à l’autre extrémité. Mais Zara saisit ses cheveux et l’attire vers elle. Elle noue une corde autour de la taille de sa victime. Une importante longueur de corde pend devant le ventre de Beth. La lutteuse la fait passer entre ses cuisses et la relie aux liens de ses poignets. La malheureuse jeune femme sent le lien tendu au maximum qui s’insère entre les lèvres de son sexe et le sillon de ses fesses.
- Plutôt agréable comme sensation. Non ?

Sur cette moquerie, la lutteuse relâche sa malchanceuse adversaire qui voit qu’il lui reste encore sept minutes à tenir. Epuisée, tout le haut de son corps immobilisé, trahie par les sensations que procure le frottement de la corde quand elle se déplace ou tire sur les liens de ses poignets, elle tente pourtant une dernière fois de vaincre sa talentueuse adversaire en lui donnant un ultime coup de tête dans le ventre. Mais la lutteuse n’a aucun mal à parer le coup et la rejette au sol. Elle lui attache alors les cuisses au dessus des genoux puis l’aide à se relever.

Beth se tient difficilement debout et constate qu’elle peut à peine marcher. Il reste quatre minutes avant la fin du round. Les acclamations du public emplissent le chapiteau. Elle aperçoit les yeux désespérés de Diana. Elle tente encore de marcher refusant d’accorder la victoire à son adversaire.

La bonimenteuse n’hésite pas à le souligner.
- Voici une jeune femme têtue. Si elle arrive à traverser le ring avant le gong nous lui accorderons la victoire.

Zara saisit la captive et la dépose au coin du ring.
- Tu dois traverser en diagonale et atteindre l’autre coin en moins de deux minutes. Si tu tombes tu perds.

Beth avance péniblement sans remarquer que le silence s’est installé. Chaque pas constitue pour elle un supplice entre la corde qui frotte contre son sexe et ses cuisses qui sont immobilisés par les liens au-dessus de ses genoux. Elle s’efforce d’oublier la brûlure des cordes qui s’enfoncent dans sa chair et qui semble grandir à chaque pas. Elle refuse de regarder le chronomètre sur lequel défilent les secondes qui l’approchent de sa défaite.

Sur la chaise où elle est ligotée face aux écrans qui montrent la lente progression de son amie, Gwen est fascinée. Il reste une minute. Beth a fait plus de la moitié du chemin. Ses ravisseuses accepteront-elles de lui accorder la victoire ?

Alexandra a deviné les espoirs de la prisonnière.
- Tu ne crois tout de même pas que ta stupide amie a la moindre chance.

Beth est à présent au trois-quarts du chemin.
- Il te reste trente secondes ma mignonne.
Pourquoi lui avoir dit ça. Trente secondes, c’est si peu. La jeune femme tente d’accélérer et ne voit pas le fil du micro de la bonimenteuse que celle-ci a soudain tendu. Elle trébuche et se retrouve sur le sol à l’instant où le gong retentit.

Une acclamation joyeuse salue sa défaite. Zara est déjà sur elle et ligote ses chevilles puis plie ses jambes jusqu’à ce que ses talons touchent ses fesses. Elle relie alors les liens des chevilles à ceux des poignets et des bras. Beth gémit dans son bâillon à l’instant où la géante saisit ses cheveux et la soulève d’une seule main pour la montrer au public enthousiaste.

La lutteuse descend du ring et traverse la foule en brandissant la captive tel un trophée.

Impitoyable elle prend son temps. Beth impuissante sent des mains qui touchent son corps, ses seins, ses cuisses, ses fesses. Humiliée, elle tire sur ses liens. Ne réussit qu’à les serrer davantage.

La sortie du chapiteau lui semble inaccessible. Elle croise le regard affolé de Diana. Pourvu qu’elle ne tente pas de s’interposer. La prisonnière est certaine que ce serait un prétexte suffisant pour que son amie soit à son tour maîtrisée et capturée.

Heureusement la jeune femme tourne les talons et sort du chapiteau. C’est ce que souhaitait Beth. Pourtant, elle éprouve alors un terrifiant sentiment de solitude.

Enfin, elles atteignent la sortie. Le soulagement de Beth est de courte durée. Elle est suspendue par une corde attachée à ses cheveux sur l’estrade à côté de l’entrée du chapiteau.

La bonimenteuse reprend la parole.
- Cher public, n’hésitez pas à venir vous moquer de cette petite idiote. Vous avez même le droit de la toucher ou de la caresser mais il vous est interdit de la frapper ou de la blesser.

Beth n’est guère soulagée en entendant ces mots. La douleur de ses cheveux de ses membres ligotés dans une position inconfortable, le frottement des cordes sur son corps, jusque dans ses parties les plus intimes suffisent à occuper ses pensées.

Mais laissent suffisamment de place au sentiment d’humiliation pour être ainsi exposée.

Impitoyables, les spectateurs commencent à escalader les marches qui lui permettront d’atteindre la captive.

Dans la roulotte où elle a assisté à ce terrifiant spectacle, Gwen entend la terrible sentence d’Alexandra.
- Deux sur quatre. Occupons de ton amie Diana à présent.

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Dédié à Gwendoline, l'héroïne de John Willie. Ce site proposera des histoires à suivre de demoiselles en détresse. Si elles vous plaisent merci de laisser un commentaire.
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